
Km 60 : St Joseph.
Il me reste 40 kilomètres à faire, moins d'un marathon, ça motive !
Jean Luc est là pour nous encourager. Je lui propose qu'il vienne manger avec nous
ce soir, mais il a déjà sa soirée de prise. Après un dernier salut, chacun reprend
sa route, Jean Luc en voiture vers son lieu de vacances et Elise et moi en direction
du panneau 100 kilomètres à 40 bornes d'ici.

Moralement ça ne va pas trop mal, mais je continue à me mettre dans la tête des pensées positives. Je me lance quelques défis, prochain objectif,
le point kilométrique 73, car Elise n'a jamais roulé plus de 72 kilomètres en vélo.
Ça sera un record pour elle. Après ce sera le 77ème kilomètres, la distance
de la Saintélyon que j'ai fait en 2013. Et oui, on se motive comme on peut !
Km 61 à 64 : Depuis un petit moment, je cours en faisant l'élastique avec un autre coureur. Il s'appelle Gilles et je le rattrape vers le 62ème kilomètre.
Nous commençons à discuter ensemble et il m'apprend que c'est son premier
« 100 bornes » et que les deux coéquipiers avec qui, il faisait la course ont abandonné au 40ème. Il m'explique qu'il courait avec son père, un habitué de la distance et
qu'il avait dû stopper à cause d'une blessure. Gilles se retrouve donc tout seul et
sans repère pour terminer sa course. Et surtout, il se pose plein de questions car
il comptait sur son papa pour le guider jusqu'à l'arrivée. Au fil des kilomètres, nous faisons donc connaissance. Nous avons le même âge, nous sommes nés en 1964,
c'est drôle, nous arrivons d'ailleurs au km 64.

Km 65 : D 63. Cela fait presque 5 kilomètres de ligne droite.
La chaleur devient de plus en plus pesante. Moi qui aimais le soleil, je commence
à ne plus vraiment le supporter.
Km 66 : Saint-Viâtre. Nouveau ravito, Elise fait le plein pour Gilles et moi.
Elise s'est transformée naturellement en porteuse d'eau pour notre ami.
A ce ravito, ancien champion de France de la distance, Régis Raymond jette l'éponge. On apprendra plus tard que ses jambes ne répondaient plus alors qu'il était largement en tête. L'abandon de ce favori à ce point kilométrique, donne encore plus de valeur
à notre volonté d'aller plus loin dans cette épreuve.
km 67 à 69 : Notre trio, Elise, Gilles et moi avançons entre les nombreux étangs
du parcours. Nous passons, l'étang Neuf, l'étang du Perrault sur notre droite et l'étang du Galop à gauche.
L'étang du Galop n'a rien à voir avec notre cadence car nous alternons notre avancée avec de la marche et de la course à pied.
Km 70 : La Margotière D 105. Nouvelle photo aux 70ème, plus que 30 bornes à faire.
Mais le soleil tape dur, j'en ai marre d'ailleurs du soleil, il n'y a pas d'ombre ou alors très peu.
De plus ce secteur en faux plat montant est épuisant, j'en ai marre des côtes.
Bon, ce n'est que des faux plats, mais pourquoi sont-ils rassemblés tous vers la fin ? Ah bon, il y en avait avant aussi ? Notre vigilance est moins top, surement la fatigue.
Nous continuons à boire, je bois d'ailleurs plus que Gilles. « Boire et courir, y a pas à choisir ! »

71 à 74 : les kilomètres continuent à défiler. Moins vite qu'en début de course,
mais progressivement nous redescendons vers l'arrivée. Par moment, Gilles n'est
pas au mieux et il s'accroche à moi comme mon ombre. Je vais à droite, il va à droite, je pars à gauche, il file à gauche. Il reste un peu plus de 25 bornes à faire, nous décidons de terminer ensemble.
Km 75 : Bois Malotier. Nous passons à côté de l'étang Berthier et
il fait terriblement chaud. Avec Gilles nous alternons course et marche car je remarque que mon camarade de course n'est pas au mieux. Je m'arrête, il s'arrête, je suis maintenant totalement son ombre. Les 25 derniers kilomètres pour Gilles vont être très très durs. Les passages en marchant me font récupérer, mais j'ai du mal avec cette chaleur qui devient terrible.
km 76 à 79 : Elise assure toujours et toujours notre confort,
heureusement qu'elle est là pour nous donner à boire.
Je ne compte plus les litres déjà bus.
Avec Gilles, nous attendons de voir le panneau kilométrique 80. On se motive,
avec ce panneau, nous aurons franchi un nouveau cap. Il nous restera plus
que 20 bornes, qu'es ce que c'est que 20 kilomètres, quand on en a déjà fait 80 ?
Aux Charbonnières, nous bifurquons sur notre droite.
Km 80 : Villarche. C'est encore un secteur en faux plat montant.
La route est longue et aucun arbre pour se mettre à l'abri. Gilles mon coéquipier depuis presque 20 kilomètres n'est pas au mieux. Nous continuons à avancer en alternant course et marche. Gilles me suit comme son ombre.

81 à 84 : Gilles est de plus en plus mal, d'ailleurs il ne se souvient même plus que nous avons passé le 80ème kilomètre. Il vient de me demander :
« On arrive bientôt au 80 ? »
J'essaie de le remotiver :
« Gilles, ça fait déjà 2 bornes que nous avons passé le 80.
Il nous reste plus que 18 kilomètres à faire ! » « On n'y croit, on va au bout ! »
Comme, il n'est pas au top, nous décidons de marcher jusqu'au prochain ravito.
Elise est toujours au petit soin pour nous. Je force Gilles à boire car il ne boit
pas assez...
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Manureva2014
Quand je lis qu'il te reste 40 km je prends peur. Et pour toi, cela semble pas grand chose par rapport à tout ce que tu as déjà fait. pufffff. J'ose même pas imaginer.
Bisous et bonne soirée running man
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Niagaraa39 107 ans
normal que tu ais du mal à venir en ce moment !! au 70 ème km tu dois être un peu fatigué !!!lol
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amina-princesse-reveuse
c est une grande aventure ça doit etre tres difficile , félicitations
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blue-moonshine
record pour toi, record pour Elise mais jusqu'où irez-vous?
bonne soirée
bisous
MARIE
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Baboune-du-92, Posté le vendredi 01 décembre 2017 17:10
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